Nous voilà de retour dans le lounge d'Asiana. Sauf qu'à 6 heures du matin la gallerie commmerciale est vide et tout le monde pionce entre deux cup noodle instantannées.
Même programme pour nous sur les banquettes du lounge et nous voilà partis pour l'embarquement après une bonne douche ! C'est quand même cool ces lounges bien equipés ! Merci priority pass !
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dimanche 7 mars 2010
samedi 6 mars 2010
Voilà c'est fini !
Nous rentrons ce soir... après une petite escapade à Hai Duong pour voir le fils de nos amis né la semaine dernière... Nous avons assisté à sa naissance officielle (soit 7 jours après la naissance physique). Avant les 7 jours, pas le droit de faire de photos, de le sortir, etc...
Nous partons de Noi Bai à 23h50, direction Séoul... arrivé 5h45 heure locale, pour 8 heures de transit ! On est super contents...
Nous partons de Noi Bai à 23h50, direction Séoul... arrivé 5h45 heure locale, pour 8 heures de transit ! On est super contents...
vendredi 5 mars 2010
Retour sur Hanoi
Ce matin est notre dernier jour de pérégrination en pays thaï. Nous quittons l'hotel Cong Doan qui est un vrai capharnaüm dès 6h du matin: les dizaines d'employés déboulent dans les couloirs pour prendre leur services et ça braille à tue-tête... et comme l'isolation phonique n'est pas une spécialité locale, ce n'est pas gagné. Il faut dire qu'à la réception ce n'est pas moins de 5 personnes, plus 2 à 3 personnes au Room Service par étage (un simple bureau sur le palier), plus les bagagistes, et les 24 étudiants en langues étrangères qui sautent sur les Ông Tay (les blancs) pour leur parler... Au petit déjeuner, Diane se fait entreprendre par l'étudiante de la veille qui veut parler français, et Cuong m'en ramène une autre qui cherche désespérément quelqu'un pour parler anglais: elle avait essayé ce matin avec un couple franco-italien, mais c'était sans succès.
Après notre interrogatoire digne des services secrets ;) nous partons car la route est longue aujourd'hui: 300 Km pour rejoindre Hanoi.
Les petits cols se succèdent et nous joignons Na San (la cuvette qui fut le siège d'une bataille pendant la guerre d'Indochine et qui donna la "bonne idée" de Điện Biên Phù), Yên Châu, Môc Châu, où nous bifurquons sur la droite pour aller au village thaï à touristes. Toutes les maisons ont été modifiées en guest houses avec un restau à touriste tout les 50m... je crois que de tout le séjour c'est le pire repas que nous ayons eu. C'est de ma faute, j'ai demandé expressément à venir ici pour voir comment ces Thaï blancs avaient fait une attraction à touristes & cela a permis à Diane de faire des courses pour les souvenirs, car avec notre voyage en dehors des sentiers battus, les curious shop, ça n'existe pas !
Avant cela, on a pu faire un stop dans un petit village Tai Dam (Thaï noirs) protégé par un pont de singe, où les gamins étaient ravis de voir des blancs. Nous avons été invités à assister à une cérémonie organisée pour une famille: proche du Hat Then, la "sorcière" vient dans la maison, non pas pour donner de la force à une personne âgée ou malade, mais pour le bien être et la prospérité d'une famille. Les Tai Dam d'ici ont un accent assez terrible à un tel point que Cưong, notre guide, a du mal à les comprendre... En tout cas, le gamin qui décorait la bouse de buffle avec des bambous nous a bien fait rigoler !
Une petite halte après-manger dans une échoppe pour faire le plein de bonbons et produits laitiers, car Môc Châu, c'est le jura vietnamien !
A l'approche de Mai Châu, on commence a voir les pains de sucres, comme dans la baie d'Ha Long terrestre (Tam Coc).
L'arrivée dans Hanoi est assez pénible, car c'est l'heure de pointe et le retour à la civilisation & sa pollution est dur !
A 18h, nous sommes de retour au Morning Star, et notre périple s'achève...
Après notre interrogatoire digne des services secrets ;) nous partons car la route est longue aujourd'hui: 300 Km pour rejoindre Hanoi.
Les petits cols se succèdent et nous joignons Na San (la cuvette qui fut le siège d'une bataille pendant la guerre d'Indochine et qui donna la "bonne idée" de Điện Biên Phù), Yên Châu, Môc Châu, où nous bifurquons sur la droite pour aller au village thaï à touristes. Toutes les maisons ont été modifiées en guest houses avec un restau à touriste tout les 50m... je crois que de tout le séjour c'est le pire repas que nous ayons eu. C'est de ma faute, j'ai demandé expressément à venir ici pour voir comment ces Thaï blancs avaient fait une attraction à touristes & cela a permis à Diane de faire des courses pour les souvenirs, car avec notre voyage en dehors des sentiers battus, les curious shop, ça n'existe pas !
Avant cela, on a pu faire un stop dans un petit village Tai Dam (Thaï noirs) protégé par un pont de singe, où les gamins étaient ravis de voir des blancs. Nous avons été invités à assister à une cérémonie organisée pour une famille: proche du Hat Then, la "sorcière" vient dans la maison, non pas pour donner de la force à une personne âgée ou malade, mais pour le bien être et la prospérité d'une famille. Les Tai Dam d'ici ont un accent assez terrible à un tel point que Cưong, notre guide, a du mal à les comprendre... En tout cas, le gamin qui décorait la bouse de buffle avec des bambous nous a bien fait rigoler !
Une petite halte après-manger dans une échoppe pour faire le plein de bonbons et produits laitiers, car Môc Châu, c'est le jura vietnamien !
A l'approche de Mai Châu, on commence a voir les pains de sucres, comme dans la baie d'Ha Long terrestre (Tam Coc).
L'arrivée dans Hanoi est assez pénible, car c'est l'heure de pointe et le retour à la civilisation & sa pollution est dur !
A 18h, nous sommes de retour au Morning Star, et notre périple s'achève...
jeudi 4 mars 2010
Sơn La
On démarre la journée par un super buffet de petit déjeuner: Phơ, Banh Cuon, Xoi, cà phê sữa, toasts, petits gâteaux et beignets ! Ca fait du bien, car il est tôt: on doit décoller à 8h du matin car la matinée est chargée.
Au bout de 10mn de route nous bifurquons sur la droite vers le QG de Giap. La route est assez longue jusqu'au parking du site. Après 10mn de promenade dans la forêt, accompagnés d'une petite Thaï Noire (Tai Dam), on arrive aux premiers "bâtiments". Là aussi le béton a frappé: les constructions en bambou d'époque sont remplacées par du simili bambou en ciment ! Après quelques baraques on accède au tunnel qui conduit à la cachette de Giap. Le tunnel est creusé dans la colline et fait prêt de 70 mètres ! Impressionnant…
Au retour, petit passage par la case "boutique" souvenir, où Diane se fait habiller en Thaï de la tête au pieds ! Elle a même le droit au petit sac et à la coiffe Tai Dam !
On repart vers le lac Pa Khoang dans la commune de Mường Phang où l'on doit faire une petite croisière, mais en arrivant au petit manoir qui sert de Guest House (nhà nghì) le gars nous dit que l'agence a booké un petit bateau… chez nous on appelle çà une barcasse ! Juste au moment où le vent se lève et de petites vagues parsèment le lac ! Du coup, notre guide paye le supplément pour le "yacht"… Au bout de 15 minutes à fond sur le lac (je dis à fond, car le truc peut pas aller plus vite, mais n'importe quelle barcasse avec un 20 cv va plus vite, ils ont du monter un 60 cv sur une souche, c'est pas possible ?!?), le pilote nous dit qu'il ne peut pas aller plus loin car le lac est trop bas, et qu'il a peur de toucher une branche ou une souche ! Du coup demi tour et visite d'un jardins à fleur… gentil, mais on est loin du tour de 1h30 ;) Bref, on n'est pas venus au Vietnam pour faire le promène couillon sur un lac artificiel, donc on lâche l'affaire.
On récupère Anh Tuan, notre chauffeur, et nous voilà partis vers Sơn La. Les kilomètres défilent avant et après manger. Les paysages changent et on imagine bien quel enfer cela du être lors de la construction de la route… Le trajet Điện Biên vers Sơn La durait 7 heures !!!
En arrivant à Sơn La, on visite l'ancien Pénitencier Français. Mi Ruines, Mi restauré, on voit bien comment était parqués les prisonniers. En fait, le gros des prisonniers étaient des responsables du PC Vietnamien que les Français emprisonnaient et qui étaient transférés de Hanoi.
Petit musée attenant à la prison assez intéressant: on y apprends qu'il y a eu des hommes préhistoriques au Vietnam, mais surtout, toutes les différences dans les tenues des Tai Don (Thaï blancs), Tai Dam (Thaï noirs), Hmongs noirs, Kho Mu, Dao, etc… Il y a même quelques scripts Tai !
Nous faisons un petit tour dans Sơn La, et nous découvrons une petite ville assez sympa avec une placette style place du village français: assez rare ici au Vietnam. Du coup, on y sirote un jus de Maracuja frais avec glaçons locaux ! On verra bien demain !
A l'hôtel gouvernemental où nous séjournons, il y a une super soirée Bontempi avec danses folkloriques et chants locaux, c'est… Hmm, nice !
Le soir nous mangeons pour rien, dans un petit bouiboui où l'on fait de la salade de fleurs de Hoa Ban: ce sont les boutons de fleurs sautés et assaisonnés. C'est délicieux !
mercredi 3 mars 2010
Visite de Điện Biên
Nous voilà partis pour la visite du musée de la guerre de Điện Biên. C'est un beau bâtiment à la soviétique en bon béton peint en jaune. Dans la cour il y a un carré avec des pièces d'artillerie de l'armée Viet Minh, et dans un second carré, des "saisies" de l'armée française.
L'intérieur du musée a un peu vieilli, et même si les traductions des affichettes en français et en anglais sont parfois hasardeuses, elles donnent bien le ton. Le clou du spectacle étant le diorama animé avec présentation d'un court film sur la bataille: les images d'illustrations n'ont rien à voir avec le texte lu, mais ce dernier suit bien le diorama poussiéreux. S'en suit un film de marketing sur la province de Lai Chau (alors que depuis 2004, la province est scindée en deux, et que Điện Biên est maintenant capitale de province, portant le même nom) et la ville de Điện Biên.
A la sortie du musée, il y a même un petit fouilli informatif: des photos de la guerre contre les américains, et la guerre d'Algérie sont là, on ne sait pourquoi...
Nous avons fait un petit saut dans les salles qui se trouvent au fond à gauche quand on est face au musée. Dans ce batiment on trouve des objets de la région et issus des minorités. Entre autre on y voit des tentures de Đèo Văn Long.
En face du musée on trouve le cimetière des soldats vietnamiens. Très propre et bien entretenu, au fond il y a un pagodon où les gens viennent faire des prières.
Juste à sa gauche se trouve la colline Eliane/A1, où les tranchées françaises ont été reconstituées-bétonnées. On peut rentrer dans les terriers, et voir le trou béant laissé par l'explosion des 960 Kg d'explosifs que les soldats du génie vietnamien avaient déposé sous le QG, au bout d'un tunnel de 47 mètres.
On saute dans la voiture et direction le QG du Colonel De Castries. Au passage on passe devant le minuscule hommage aux soldats Français, fermé avec une chaine (sic!). Le QG a été refait et les tôles sont presque neuves, avec de beaux sacs de sable en béton !
Sinon la ville est très vivante, avec un marché très étendu et très actif. Même si la région a essayé de le moderniser en bâtissant un marché couvert comme un mall américain où personne ne veut s'implanter ! Résultat: 15 commerçants de fringues au rdc (1er étage vietnamien) et personne aux étages supérieurs !
Dans le vieux marché on retrouve tout: fringues, légumes, viande, restaus, droguistes, animaux vivants (même des chiens), etc. La spécialité du coin, un vin de riz (alcool) avec des larves de papillon qui vivent dans des roseaux. Les filles sur le marché fendent en 2 les petits tronçons de roseau et en sortent une larve qu'elle mettent à tremper dans l'alcool. Cela vient s'ajouter au vin de serpent, vin de gecko et autres vins de frelons !
Retour à l'hôtel où nous négocions un massage d'une heure… en effet, lorsque Cuong, notre guide demande le prix, on lui dit en vietnamien 100,000 VND. Du coup je dis OK ! Et là, ça passe à $10, soit 180,000 VND ! Je lui dit que c'est pas possible de faire du racisme comme ça et étant d'origine viet et Diane faisant la même taille qu'une viet, on ne va pas payer le prix des étrangers ! Bref, je lui demande si elle est au dessus du ministère de l'immigration qui nous a accordé nos exemptions de Visa pour 5 ans ! Après un coup de fil au manager, va pour 300,000 VND les 3 massages !
A notre grand étonnement notre diner à l'hôtel est un des meilleur et moins cher de tout le séjour ! On est bien loin de Mường Lay !!! Il y a des leçons à prendre je pense. Surtout que notre chauffeur & notre guide, en plus de moi ont été dérangés par la cuisine de la veille !
Retour à la chambre pour découvrir la mauvaise nouvelle: Diane s'est fait piquer son iPhone dans son sac à dos… Hier soir il était là dans une double poche intérieure, et ce soir plus d'iPhone… Bref, il va falloir appeler CSI Điện Biên car nous avons toujours gardé le sac avec nous, sauf dans la chambre de l'hôtel Lan Anh à Mường Lay et celle de l'hôtel Himlam à Điện Biên. Et comme dit Anh Tuan, ils auraient piqué le sac dans le marché et se seraient barré en courant… Bref, mystère de l'ouest vietnamien ! En attendant, Diane est bien dégoutée…
mardi 2 mars 2010
La route vers Điện Biên
Le départ de Lai Chau, euh, Mường Lay, ne se pas sans tracas: petit déjeuner horrible et note salée pour le diner d'hier soir. Vraiment ces gens ne méritent pas le cadre qu'ils ont, ni les hordes de touristes qui y font étape. Un sachet de café soluble pour deux, et quand on lui demande du lait, Hêt Sữa ! Vous connaissez un hotel où il n'y a pas de café, pas de lait, ni même de Phơ ? Notre guide et notre chauffeur n'ont même pas pu avaler leur Mi Thom en sachet, tellement il était horrible. Leur pain de mie et le beurre rance n'était pas désirables non plus !
Bref, on somnole un peu jusqu'à Mường Tong, ex Mường Lay, qui porte encore un troisième nom. Et là, on trouve enfin un accueil sympa et un cà phê sữa tellement fort, que même avec double dose de sữa, qui le rends plu sữa cà phê, il reste noir et fort !
La petite ville est coquette et très agréable, et c'est ainsi jusqu'à Điện Biên. Par contre, Điện Biên, c'est la grosse ville. Après 8 jours de petits villages, routes cahotiques, le choc est impressionnant. On se fait accueillir par l'avion de Vietnam Airlines en bout de piste, et l'alignement des villas Kinh. Le centre ville grouille et on a l'impression de rentrer dans un faubourg de Hanoi.
Notre hotel, l'eco lodge Himlam, est à l'écart de la ville dans un complexe touristique de 60 Ha. Excellent restaurant et bungalow sur piloti style Thaï, dont certains ont le wifi !
Cet après-midi: visite des sites historiques.
Bref, on somnole un peu jusqu'à Mường Tong, ex Mường Lay, qui porte encore un troisième nom. Et là, on trouve enfin un accueil sympa et un cà phê sữa tellement fort, que même avec double dose de sữa, qui le rends plu sữa cà phê, il reste noir et fort !
La petite ville est coquette et très agréable, et c'est ainsi jusqu'à Điện Biên. Par contre, Điện Biên, c'est la grosse ville. Après 8 jours de petits villages, routes cahotiques, le choc est impressionnant. On se fait accueillir par l'avion de Vietnam Airlines en bout de piste, et l'alignement des villas Kinh. Le centre ville grouille et on a l'impression de rentrer dans un faubourg de Hanoi.
Notre hotel, l'eco lodge Himlam, est à l'écart de la ville dans un complexe touristique de 60 Ha. Excellent restaurant et bungalow sur piloti style Thaï, dont certains ont le wifi !
Cet après-midi: visite des sites historiques.
lundi 1 mars 2010
Une après-midi à Mường Lay
Nous voici donc partis en bateau sur la Sông Đà... et comme nous sommes au confluent avec la Nam So, en fait notre pirogue descends les 100m jusqu'au point ou les deux rivieres forment un tourbillon, et nous remontons la Nam So. Le moteur en échappement libre nous pète les oreilles ! Et au bout d'une demi heure, nous arrivons sur une plage où des enfants se baignent.
Au dessus de nous se tient un village Thai fraichement déplacé de 50 mètres plus haut. Comme le barrage va faire monter le niveau de l'eau, tout est déplacé. Nous visitons donc un village aseptisé: terrasses faites au bulldozer, allées ressemblant à des rues, chaque maison étant implantée sur une parcelle bien délimitée... on est loin des villages dans lesquels nos explorations nous ont amené.
Ceci étant dit, nous trouvons une famille en train de grignoter sous leur maison. Nous discutons un petit peu, et les filles ne veulent pas croire que je suis métis, et que ma grand-mère était Tai Don de Phong Tho. Petit tour de photos et la discussion part sur le sujet. Une des belle fille appartient à la famille Mao, et ses parents sont partis vivre à Pa So dernièrement. Ils ont reçu des médicaments de France, mais ne savent pas comment les prendre, nous leur faisons donc la traduction de la posologie.
En repartant, notre bateau s'arrête au pied du Yamen de Đèo Văn Long. Avant le seul moyen de s'y rendre était de prendre le bateau depuis la berge de Lai Chau en payant les 2000 VND, mais maintenant vu que c'est un chantier rempli de bulldozer, le plus simple est de prendre la route vers Mường Tè, et au premier tournant après le premier virage, on s'y trouve.
L'endroit semble désaffecté, mais en fait, une bonne partie a été convertie en école. Et même si on voit à travers certains batiments, il y a bien des classes dedans. On imagine un peu à quoi à pu ressembler la vie ici...
En redescendant, nous trouvons des vestiges d'escaliers que l'on voit sur les vieilles photos.
Au dessus de nous se tient un village Thai fraichement déplacé de 50 mètres plus haut. Comme le barrage va faire monter le niveau de l'eau, tout est déplacé. Nous visitons donc un village aseptisé: terrasses faites au bulldozer, allées ressemblant à des rues, chaque maison étant implantée sur une parcelle bien délimitée... on est loin des villages dans lesquels nos explorations nous ont amené.
Ceci étant dit, nous trouvons une famille en train de grignoter sous leur maison. Nous discutons un petit peu, et les filles ne veulent pas croire que je suis métis, et que ma grand-mère était Tai Don de Phong Tho. Petit tour de photos et la discussion part sur le sujet. Une des belle fille appartient à la famille Mao, et ses parents sont partis vivre à Pa So dernièrement. Ils ont reçu des médicaments de France, mais ne savent pas comment les prendre, nous leur faisons donc la traduction de la posologie.
En repartant, notre bateau s'arrête au pied du Yamen de Đèo Văn Long. Avant le seul moyen de s'y rendre était de prendre le bateau depuis la berge de Lai Chau en payant les 2000 VND, mais maintenant vu que c'est un chantier rempli de bulldozer, le plus simple est de prendre la route vers Mường Tè, et au premier tournant après le premier virage, on s'y trouve.
L'endroit semble désaffecté, mais en fait, une bonne partie a été convertie en école. Et même si on voit à travers certains batiments, il y a bien des classes dedans. On imagine un peu à quoi à pu ressembler la vie ici...
En redescendant, nous trouvons des vestiges d'escaliers que l'on voit sur les vieilles photos.
Redescente de Mường Tè
Ce matin nous quittons Mường Tè, et redescendons vers Mường Lay (ex Lai Chau). La route va être dure, mais tout se passe bien. En route on dépasse un camion prison, ou des trafiquants d'Opium sont retenus. Ils dévalent à toute vitesse sur la piste de montagne.
Aujourd'hui moins de soucis qu'à l'aller: pas de caillasse qui nous tombe dessus vers la zone de travaux, et pas de camion escargot qui ne se laisse pas dépasser. Résultat, nous arrivons à Mường Lay en 3h30 !
Déjeuner et en route pour l'ancienne demeure de Đèo Văn Long et une petite croisière sur la Sông Đà.
Aujourd'hui moins de soucis qu'à l'aller: pas de caillasse qui nous tombe dessus vers la zone de travaux, et pas de camion escargot qui ne se laisse pas dépasser. Résultat, nous arrivons à Mường Lay en 3h30 !
Déjeuner et en route pour l'ancienne demeure de Đèo Văn Long et une petite croisière sur la Sông Đà.
dimanche 28 février 2010
Mường Tè
Petit Phơ Gà et cà phê sữa sur le trottoir dans le centre où, à priori nous sommes bien pris pour des touristes avec un bol de Phơ à 30,000 VND (1,1 EUR), notre guide est un peu dégouté: il a l'habitude de payer 20,000 VND même à Sa Pa. Départ vers Ban Do, au bout de la route de Mường Tè. Hier il y avait un Xoe énorme à plus de 400 personnes, donc il doit bien y avoir un village Tai Don dans le coin… en poussant un peu, nous trouvons un pont désaffecté qui mène à un village Tai Don de l'autre coté de la rivière. Renseignements pris chez l'habitant, ils ont bien prévu un Xoe Tai aujourd'hui. On prend le détour par le lit de la rivière, et nous grimpons sur l'autre rive, où quelques femmes en tenue remontent la rue. Un homme s'entraine au Pi Nai sur son balcon, pendant que les femmes s'habillent et ajustent leur tenue. Tout le monde part, une bouteille de Ruou (vin de riz, ou plutôt alcool de riz et de maïs) à la main, vers la maison culturelle.
Sous la maison sur pilotis se tiennent déjà quelques groupes qui discutent. Au bout de quelques minutes, elles décident de commencer un Xoe Tai pour nous: il était prévu que tout le monde déjeune et que l'on danse ensuite, mais comme les gens de l'ouest (Ông Tay) sont venues, il faut danser ! Le cercle s'élargit vite juste avant de se briser pour le repas, où bien sur, nous sommes invités par les hommes. D'après ce que comprend notre guide, c'est un repas de vétérans de l'armée. Il s'avèrera que nous sommes dans la maison culturelle principale avec les chefs du village. On nous présente aussi des descendants de la famille de Dèo Van Long, très heureux que je connaisse un peu la généalogie de la famille.
Le repas est très simple: on peut manger de petites bouchées d'abats, de feuilles de manioc sautées, de Banh Chung Têt (du noir), du Tofu et du porc grillé, entre chaque verre d'alcool de riz !!! Le rythme est donné : on boit plus que l'on ne mange, et on passe son temps à trinquer avec untel et untel. Comme nous étions les invités de marques, il a fallu trinquer avec tout le monde… le problème c'est qu'on le fait un par un. Il a fallu donc feinter un peu, sinon on y perd la moitié de son cerveau !
Une fois que tout le monde parle très fort, le Xoe peut reprendre ! Les enfants et les ados rejoignent le groupe, et tout le monde danse. Nous quittons nos hôtes après avoir remercié tout le monde, et nous sommes invités à boire le thé dans une maison Tai, avant d'être capturés par un autre groupe, dans un autre Xoe: celui-ci se tient dans la maison sur pilotis, et non pas en dessous. Le truc tremble de toutes ses planches !!!
Sur le départ, nous sommes interpellés par une femme métis Tai-Français, dont le père était militaire à Mường Boum.
Le soir, nous retournons à Ban Bo, pour diner, et voir le Xoe Tai. Du petit restaurant, on entend les tambours appeler les villageois. Rapidement la placette se rempli, et un premier cercle se forme. Même si demain, ils doivent retourner travailler, et les enfants doivent retourner à l'école, il y a plein de monde. Quand nous partons, il doit y avoir près de 300 personnes, avec 5 cercles qui dansent.
Sous la maison sur pilotis se tiennent déjà quelques groupes qui discutent. Au bout de quelques minutes, elles décident de commencer un Xoe Tai pour nous: il était prévu que tout le monde déjeune et que l'on danse ensuite, mais comme les gens de l'ouest (Ông Tay) sont venues, il faut danser ! Le cercle s'élargit vite juste avant de se briser pour le repas, où bien sur, nous sommes invités par les hommes. D'après ce que comprend notre guide, c'est un repas de vétérans de l'armée. Il s'avèrera que nous sommes dans la maison culturelle principale avec les chefs du village. On nous présente aussi des descendants de la famille de Dèo Van Long, très heureux que je connaisse un peu la généalogie de la famille.
Le repas est très simple: on peut manger de petites bouchées d'abats, de feuilles de manioc sautées, de Banh Chung Têt (du noir), du Tofu et du porc grillé, entre chaque verre d'alcool de riz !!! Le rythme est donné : on boit plus que l'on ne mange, et on passe son temps à trinquer avec untel et untel. Comme nous étions les invités de marques, il a fallu trinquer avec tout le monde… le problème c'est qu'on le fait un par un. Il a fallu donc feinter un peu, sinon on y perd la moitié de son cerveau !
Une fois que tout le monde parle très fort, le Xoe peut reprendre ! Les enfants et les ados rejoignent le groupe, et tout le monde danse. Nous quittons nos hôtes après avoir remercié tout le monde, et nous sommes invités à boire le thé dans une maison Tai, avant d'être capturés par un autre groupe, dans un autre Xoe: celui-ci se tient dans la maison sur pilotis, et non pas en dessous. Le truc tremble de toutes ses planches !!!
Sur le départ, nous sommes interpellés par une femme métis Tai-Français, dont le père était militaire à Mường Boum.
Le soir, nous retournons à Ban Bo, pour diner, et voir le Xoe Tai. Du petit restaurant, on entend les tambours appeler les villageois. Rapidement la placette se rempli, et un premier cercle se forme. Même si demain, ils doivent retourner travailler, et les enfants doivent retourner à l'école, il y a plein de monde. Quand nous partons, il doit y avoir près de 300 personnes, avec 5 cercles qui dansent.
Pa So - Mường Tè
La plus grosse journée de route nous attend: premier tronçon entre Pa So et Mường Lay (ex Lai Chau), déjeuner au Lan Anh Hotel, et puis la piste vers Muong Tè.
Après un petit déjeuner de Banh Cuon chez Co Khé et un sữa cà phê à l'hôtel (pour zapper les horribles toasts du Lan Anh II Hotel), nous voilà en route. La vallée est plutôt encaissée, et de la route on n'aperçoit pas trop la rivière. Ce qui arrive rapidement, ce sont les travaux !!! (Nous sommes même stoppés pendant 30mn pour qu'ils travaillent) En effet, dans le plan de réorganisation des provinces, la route 12 est réaménagée et les 67 Km sont une succession de chantiers pharaoniques avec ouvrages d'art de plus en plus importants lorsque l'on approche de Mường Lay. En effet, la région va accueillir le plus gros barrage du sud est asiatique et la ville de Mường Lay va disparaitre sous les eaux, ainsi que Quỷnh Nhay dont les habitants ont déjà été déménagés.
Arrivée dans Mường Lay, qui est déjà pas mal abimée: entre chantiers et futur engloutissement, les gens ne prennent pas soin du tout de la ville et des habitations. C'est un vrai dépotoir. Entre deux décharges se trouve l'hôtel Lan Anh I. Nous y retrouvons des niçois qui sont au milieu de leur périple Laos & Vietnam.
13h nous voilà partis pour la piste vers Mường Tè. Cela démarre fort avec un pont de l'an II, et une piste de montagne en farine rouge qui s'envole sous nos pneu, et là, au détour d'un virage, on tombe face à face avec deux camions poids lourds articulés sortis de nulle part ! Impressionnant, on se croirait sur Discovery Channel avec les chauffeurs de l'enfer, la roue arrière passant à 20cm du précipice. Sur plus de la moitié du parcours, la route sert de délestage au chantier de la route supérieure (la future route, car l'actuelle se trouvera dans le lac).
A ce sujet, on s'est pris une caillasse dans la portière qui a fait peur à tout le monde. 10 cm plus haut et c'était dans la vitre, et dans l'épaule de Diane !
Les 91 Km de piste de montagne goudronnée sur des tronçons de 40m max se font quand même en 4 heures ! Mường Tè apparait au bout de la gorge qui longe la rivière Sông Đà. Comme tous les Mường installés par les Tai Don (Thaï blancs), il s'agit d'une plaine assez large pour y planter des rizières, et le long d'une rivière.
Une fois nos affaires déposées à notre Guest House (nhà nghì Dung Phung, la plus clean depuis le début du trip), nous faisons un petit tour du centre (4 min 30 max montre en main). Bizarrement, Mường Tè city n'est pas ce qui est le plus vivant, mais n'est que l'endroit où sont regroupés les organes du district: Comité Pop, Poste, Marché, Ecoles, peu de resto et de magasins.
Après le diner, nous décidons de partir à pied vers Bản Do où doit se tenir un Xoe Tai: une fête traditionnelle ou l'on danse. C'est aussi la pleine lune demain, donc nous serons 15 jours pile après le Têt. Chez beaucoup de Tai c'est la fête du Long Tong (retour dans les champs), mais à Mường Tè, il fait plus chaud et le riz est déjà vert dans les rizières: ils ont commencé bien avant le Têt.
Ce n'est pas 1km comme annoncé, mais bien 2,5km que nous faisons à pieds pour arriver à la petite cour où se tient le Xoe Tai: c'est simple, il suffit d'aller au son du tambour !
Et là, c'est excellent !!! Dépaysement total, les femmes portent leur belles tenues aux corsages blancs fermés sur le devant par de belles agrafes en argent et tout le monde danse en cercle au son du tambour et des gongs. Après quelques photos prises depuis le bord, et le balcon surplombant la piste de danse, gentiment ouverte par le responsable du village, je suis rapidement embarqué dans les cercles du Xoe… Au début, malines, les grand-mères m'attrapent par la main, me montrent les pas, doucement, puis on me passe de main en main, puis vers un autre cercle, pour que rapidement je me retrouve entouré de jeunes filles qui me questionnent en anglais. Puis les garçons viennent s'intercaler entre les filles, et on change rapidement de voisins/voisines.
Retour à la guest house après 1h30 de Xoe Tai ! Ces gens sont vraiment très accueillants, ils était très fiers d'avoir fait danser le Tay Khao Phap !
Après un petit déjeuner de Banh Cuon chez Co Khé et un sữa cà phê à l'hôtel (pour zapper les horribles toasts du Lan Anh II Hotel), nous voilà en route. La vallée est plutôt encaissée, et de la route on n'aperçoit pas trop la rivière. Ce qui arrive rapidement, ce sont les travaux !!! (Nous sommes même stoppés pendant 30mn pour qu'ils travaillent) En effet, dans le plan de réorganisation des provinces, la route 12 est réaménagée et les 67 Km sont une succession de chantiers pharaoniques avec ouvrages d'art de plus en plus importants lorsque l'on approche de Mường Lay. En effet, la région va accueillir le plus gros barrage du sud est asiatique et la ville de Mường Lay va disparaitre sous les eaux, ainsi que Quỷnh Nhay dont les habitants ont déjà été déménagés.
Arrivée dans Mường Lay, qui est déjà pas mal abimée: entre chantiers et futur engloutissement, les gens ne prennent pas soin du tout de la ville et des habitations. C'est un vrai dépotoir. Entre deux décharges se trouve l'hôtel Lan Anh I. Nous y retrouvons des niçois qui sont au milieu de leur périple Laos & Vietnam.
13h nous voilà partis pour la piste vers Mường Tè. Cela démarre fort avec un pont de l'an II, et une piste de montagne en farine rouge qui s'envole sous nos pneu, et là, au détour d'un virage, on tombe face à face avec deux camions poids lourds articulés sortis de nulle part ! Impressionnant, on se croirait sur Discovery Channel avec les chauffeurs de l'enfer, la roue arrière passant à 20cm du précipice. Sur plus de la moitié du parcours, la route sert de délestage au chantier de la route supérieure (la future route, car l'actuelle se trouvera dans le lac).
A ce sujet, on s'est pris une caillasse dans la portière qui a fait peur à tout le monde. 10 cm plus haut et c'était dans la vitre, et dans l'épaule de Diane !
Les 91 Km de piste de montagne goudronnée sur des tronçons de 40m max se font quand même en 4 heures ! Mường Tè apparait au bout de la gorge qui longe la rivière Sông Đà. Comme tous les Mường installés par les Tai Don (Thaï blancs), il s'agit d'une plaine assez large pour y planter des rizières, et le long d'une rivière.
Une fois nos affaires déposées à notre Guest House (nhà nghì Dung Phung, la plus clean depuis le début du trip), nous faisons un petit tour du centre (4 min 30 max montre en main). Bizarrement, Mường Tè city n'est pas ce qui est le plus vivant, mais n'est que l'endroit où sont regroupés les organes du district: Comité Pop, Poste, Marché, Ecoles, peu de resto et de magasins.
Après le diner, nous décidons de partir à pied vers Bản Do où doit se tenir un Xoe Tai: une fête traditionnelle ou l'on danse. C'est aussi la pleine lune demain, donc nous serons 15 jours pile après le Têt. Chez beaucoup de Tai c'est la fête du Long Tong (retour dans les champs), mais à Mường Tè, il fait plus chaud et le riz est déjà vert dans les rizières: ils ont commencé bien avant le Têt.
Ce n'est pas 1km comme annoncé, mais bien 2,5km que nous faisons à pieds pour arriver à la petite cour où se tient le Xoe Tai: c'est simple, il suffit d'aller au son du tambour !
Et là, c'est excellent !!! Dépaysement total, les femmes portent leur belles tenues aux corsages blancs fermés sur le devant par de belles agrafes en argent et tout le monde danse en cercle au son du tambour et des gongs. Après quelques photos prises depuis le bord, et le balcon surplombant la piste de danse, gentiment ouverte par le responsable du village, je suis rapidement embarqué dans les cercles du Xoe… Au début, malines, les grand-mères m'attrapent par la main, me montrent les pas, doucement, puis on me passe de main en main, puis vers un autre cercle, pour que rapidement je me retrouve entouré de jeunes filles qui me questionnent en anglais. Puis les garçons viennent s'intercaler entre les filles, et on change rapidement de voisins/voisines.
Retour à la guest house après 1h30 de Xoe Tai ! Ces gens sont vraiment très accueillants, ils était très fiers d'avoir fait danser le Tay Khao Phap !
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